Cauchemar des conducteurs, le boulevard périphérique de la capitale est souvent décrié. Une agence d’urbanisme rêve même d’en faire un espace vert et peuplé de logements.
Le périph est un vieil ami que l’on chéri à Paris, mais que l’on maudit tout autant. Le boulevard circulaire de 35 kilomètres qui entoure la capitale fête ses 50 ans. Lors d’un cours de conduite, Mathilde, 25 ans, a déjà le permis, mais est en panique sur le périph’. Entourée de voitures et de deux roues, elle avoue avoir eu envie de lâcher le volant à un moment. Cette route représente 17 ans de chantiers titanesques entre 1956 et 1973, trois milliards d’euros de travaux dépensés à l’époque.
Le périph bientôt transformé ?
Et en un demi-siècle, le périph a eu son lot d’histoires. Comme ce couple qui a bloqué la voie lors du cortège de son mariage. Parfois aussi, le périph est volontairement fermé pour le cinéma, comme lorsque Guillaume Canet et François Cluzet l’ont investi en 2005 pour le tournage de Ne le dis à personne. Depuis, le boulevard a vieilli. Trop de voitures y circulent, il émet trop de pollution et trop de particules fines. Dans une agence d’urbanisme, on rêve de le fermer pour le transformer. Demain, Philippe Gazeau l’imagine recouvert de biodiversité et de 50 000 logements. Mais pour l’heure, la mairie dit non et envisage plutôt de réserver une voie au covoiturage, aux bus et aux taxis.
