Tous les matins, Léo Tescher se glisse dans la peau d’une personnalité, d’un événement, d’un lieu ou d’un fait au cœur de l’actualité.
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Baptisée “Wuambushu”, l’opération “secrète” ne l’est plus : la France s’apprête à déclencher dans les prochains jours une série d’interventions policières contre la délinquance et l’immigration illégale à Mayotte, en procédant à des expulsions massives d’étrangers en situation irrégulière et à des destructions de bidonvilles.
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Ces habitations de fortunes, illégales, insalubres, fabriquées en tôle ondulée, sans eau ni électricité, sont au nombre de 20 000 sur l’île. La misère s’y répand, la violence l’accompagne, les bandes criminelles y prolifèrent.
Pourtant, ces “bangas”, dénoncés par Gérald Darmanin notamment, ne sont pas que cela. Il s’agit d’un habitat ancestral : une petite maison d’une seule pièce. Les murs en terre, le toit en chaume de cocotier… Indissociable de la culture mahoraise : des générations de jeunes garçons adolescents, quittant la maison familiale, devaient le construire dans un rite de passage à l’âge adulte.
Mais depuis une vingtaine d’années, le banga a disparu du paysage mahorais, remplacé par des cases en tôle.