En 2022, la moutarde était devenue une denrée rare dans les rayons des supermarchés français. Alors, pour pallier ces pénuries, la production de graines de moutarde se relocalise en France.
Délaissée depuis des décennies, elle fait son grand retour en Bourgogne. En 2022, des graines de moutarde, ils étaient tout juste 400 à en produire. En à peine un an, ils viennent de passer à 500. La surface de production aussi a augmenté, trois fois plus. Ce qui a convaincu les agriculteurs, c’est le prix d’achat à la tonne. Frédéric Le Grand, un agriculteur, indique : “On est passé en cinq ans de 800 à 2 000 euros.” D’un côté, il y a une plante fragile au rendement plus faible que le colza ou le blé. De l’autre, un électrochoc en 2022 lorsque les rayons des supermarchés se vident.
“On a pris des risques”
Les industriels sont alors approvisionnés par le Canada, qui, victime de la sécheresse, n’arrive plus à fournir. Pour être moins dépendants, les moutardiers ont mis la main à la poche. Damien Beaumont, président de l’association des producteurs de graines de moutarde, explique : “Ils ont mis les moyens. Nous aussi producteurs, on a pris des risques par rapport à cette culture-là.” Frappée de plein fouet par l’envolée des cours mondiaux, la filière de la moutarde vise à rapatrier au moins 40 % de la production de graines.
