Emmanuel Macron, Robert Xowie, sénateur de Nouvelle-Calédonie, et Emmanuel Tjibaou, député et  président de l’Union calédonienne, lors de la conclusion du Sommet pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, à Paris, le 12 juillet 2025.

« Bougival, c’est fini. » La sentence de l’Union calédonienne (UC), la principale composante du Front de libération kanak socialiste, sur le projet d’accord signé le 12 juillet dans la commune des Yvelines, a été officialisée jeudi 31 août en conférence de presse par Mickaël Forrest, l’un des membres de la délégation qui a participé aux discussions.

La décision, prise samedi 26 juillet par le comité directeur du mouvement n’est pas une surprise. Dès le retour de la délégation indépendantiste sur le territoire, les premiers doutes avaient surgi, alimentés par la levée de boucliers des militants, exprimée notamment sur les réseaux sociaux. L’opposition au texte du président du FLNKS, Christian Tein, également membre de l’UC, a eu tôt fait d’être éventée, avant d’être confirmée officiellement par l’intéressé mardi 29 juillet, lors de sa visite en Corse à l’invitation parti indépendantiste corse Nazione.

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Pour l’UC, l’accord de Bougival ne respecte pas les fondamentaux du combat indépendantiste : « Bien que des éléments d’une nation souveraine soient évoqués comme la dénomination d’un “Etat”, une nationalité, une loi fondamentale avec la capacité d’auto-organisation, une reconnaissance internationale, ce document est ressenti comme un projet d’accord d’intégration à la France présenté sous l’apparence d’une décolonisation », estime le plus vieux parti néo-calédonien. « Nous, ce qui nous importe, c’est le droit à l’autodétermination, pas d’obtenir une nationalité de papier, si ce droit est renvoyé dans les mains du congrès à une majorité plus que qualifiée », explique le député Emmanuel Tjibaou.

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