Le dernier jour du sommet pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, à l’Elysée, à Paris, le 12 juillet 2025.

Une campagne s’ouvre, pleine de chausse-trappes. L’accord sur le futur « Etat de la Nouvelle-Calédonie », signé à Bougival (Yvelines), samedi 12 juillet, par le ministre des outre-mer Manuel Valls et les six délégations indépendantistes et non-indépendantistes du territoire, doit maintenant passer l’épreuve du terrain. Si les conditions politiques nationales le permettent, une révision constitutionnelle s’annonce pour fin 2025, avant un référendum des Calédoniens sur cet accord, en février 2026.

Le texte de Bougival porte tout l’enjeu dans son sous-titre : « Le pari de la confiance ». Les signatures des protagonistes n’ont pas été apposées au pied d’un accord politique finalisé dans les moindres détails. Mais sur une page engageant les partenaires « à présenter et à défendre le texte en l’état de l’accord sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie élaboré à Paris-Bougival ». Le résultat est fragile, Manuel Valls a été le premier à le dire, samedi.

D’ailleurs, si l’accord a finalement été approuvé à l’aube, ce le fut in extremis. A 4 heures du matin, l’échec était annoncé : le bureau politique du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) ordonnait à ses délégués de l’Union calédonienne de rejeter l’accord. A 6 heures, le dénouement fut positif. Entre-temps, selon les informations du Monde confirmées par des négociateurs, c’est un des délégués de la modérée Union nationale pour l’indépendance (UNI), Adolphe Digoué, qui, à 5 h 30, a permis la bascule finale.

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