Nouvel échange entre Israël et le Hamas : le sort d’une famille angoisse Israël

Israël et le Hamas doivent procéder, samedi, au quatrième échange de personnes depuis le début de la trêve le 19 janvier à Gaza, avec la libération de trois Israéliens détenus dans l’enclave depuis le 7 octobre 2023, et celle, en contrepartie, de 183 détenus palestiniens, selon le Club des prisonniers palestiniens, une ONG de Cisjordanie occupée.

Du côté des otages probablement libérés, figurent Ofer Kalderon, un Franco-Israélien, Keith Siegel, un Israélo-Américain, ainsi que Yarden Bibas, le père des deux derniers enfants captifs dans le territoire palestinien.

Le sort de la famille Bibas angoisse Israël. En 2023, le Hamas avait annoncé la mort dans une frappe israélienne de l’épouse de Yarden, Shiri Bibas, et de leurs deux fils – Kfir, 2 ans aujourd’hui, et Ariel, 5 ans – mais les autorités israéliennes n’ont jamais confirmé leur décès.

« Notre Yarden est censé revenir demain (…) mais Shiri et les enfants ne sont toujours pas rentrés », a déclaré leur famille sur Instagram, faisant part d’« émotions tellement mélangées » face « à des jours extrêmement complexes ».

« Hamas, où sont les bébés Bibas ? », a interpellé, vendredi, le ministère des affaires étrangères israélien sur X.

Quinze otages – dix Israéliens et cinq Thaïlandais – et 400 prisonniers palestiniens ont déjà retrouvé la liberté depuis l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël, après plus de quinze mois de guerre dévastatrice à Gaza.

Le précédent échange, jeudi à Gaza, s’est tenu dans des conditions qui ont provoqué la colère en Israël, éclaboussant même le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Deux jeunes Israéliennes et un octogénaire, ainsi que cinq Thaïlandais, sont alors rentrés en Israël après deux libérations distinctes organisées par le Hamas à Jabalia, au Nord, et par le Jihad islamique à Khan Younès, au Sud. La seconde a viré au chaos.

Les otages ont dû affronter un long passage au cœur d’une foule hostile et exaltée, sous la protection de combattants cagoulés et armés. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a dénoncé des « scènes choquantes » et exigé la « garantie » que les prochaines libérations se feraient « en toute sécurité ».

Dans une rare intervention publique, le CICR a souligné que « les détails et la logistique étaient déterminés par les parties elles-mêmes » et réclamé « une amélioration » de la sécurité et de la dignité des otages lors des libérations.

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