Vue d’artiste du futur train MI20, les nouvelles rames qui circuleront sur la ligne B du RER francilien.

Du nord au sud de l’Ile-de-France, le RER B transporte chaque jour un million d’usagers qui subissent une qualité de service médiocre. En cette fin d’année 2025, ils auraient dû se réjouir de voir arriver un train neuf sur le réseau, le premier d’une série de 146 véhicules dont la livraison par les constructeurs Alstom et CAF devait s’échelonner jusqu’en 2030, pour un montant de 2,5 milliards d’euros. Ils devront attendre, probablement jusqu’à l’automne 2029, selon un rapport d’expertise confidentiel remis le 11 septembre, que Le Monde a pu consulter, confirmant une information du site L’Informé.

TGV, TER, Intercités… les retards à la livraison sont plus la norme que l’exception. Mais la production du MI20 – c’est le nom de ce train nouvelle génération – est devenue un « dossier maudit », selon plusieurs connaisseurs de l’affaire, qui empoisonne le milieu des transports franciliens depuis 2020. Au point que les experts, mandatés par la RATP et la SNCF, qui exploitent chacune un morceau de la ligne, alertent désormais sur « un risque d’échec industriel ».

Dans leur rapport, ils pointent « la possibilité que l’industriel décide de mettre un terme au contrat et ne livre pas l’intégralité des trains au motif que la poursuite de l’exécution du contrat soit plus onéreuse que son interruption avant son terme ». Déjà plus qu’incertaine, la rentabilité du projet pourrait être davantage obérée par des pénalités de retard qui peuvent atteindre, selon nos informations, 260 millions d’euros au total.

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