La Russie vante la croissance de son PIB, 4,1 % en 2024

La croissance du PIB russe a atteint 4,1 % en 2024 et celle de 2023 a été revue en hausse à ce même taux (contre 3,6 % auparavant), a affirmé le premier ministre, Mikhaïl Michoustine, vantant les mérites de cette expansion, portée par les dépenses militaires.

« Cela dépasse les attentes », a-t-il assuré lors d’une réunion avec Vladimir Poutine diffusée par le Kremlin. Les années 2023 et 2024 marquent les croissances les plus hautes depuis 2021, et le rebond d’activité post-Covid-19. « Cela est dû avant tout à la croissance intensive de l’industrie manufacturière », a-t-il ajouté en commentant ces résultats. Depuis près de trois ans, l’effort de guerre est devenu le principal moteur de l’économie russe, devenue très dépendante aux investissements liés au complexe militaro-industriel.

L’économie russe souffre parallèlement de pénuries de main-d’œuvre (conséquence du départ de centaines de milliers de Russes sur le front ou à l’étranger) et d’une inflation à un niveau particulièrement élevé. L’augmentation des prix du beurre et de l’huile de tournesol avait fait à l’automne les gros titres de la presse russe, rappelant le mécontentement provoqué en 2023 par l’explosion du prix des œufs. Pour lutter contre l’inflation, le taux directeur de la banque centrale russe est depuis la fin du mois d’octobre à 21 %, un record depuis 2003, et un frein aux investissements.

Des responsables et analystes s’attendent aussi à un ralentissement économique brutal en 2025. Une étude d’experts de la banque centrale russe, publiée cette semaine, s’attend à une croissance autour de 1,6 % cette année.

Les sanctions occidentales avaient fait craindre de graves problèmes pour l’économie russe, qui, depuis l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, s’était largement appuyée sur les rentrées budgétaires issues de la vente des hydrocarbures et une ouverture vers le marché européen. La Russie a mieux tenu qu’attendu. Mais pour autant les difficultés s’accumulent, de nombreuses sanctions ayant leurs effets à plus long terme.

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