Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’adresse à la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies au siège de l’ONU à New York, aux États-Unis, le 23 septembre 2025.

Antonio Guterres a porté à la tribune de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), mardi 23 septembre, un discours alarmant sur la situation internationale, évoquant Gaza ou le Soudan. Le secrétaire général de l’ONU a aussi fustigé les coupes dans l’aide humanitaire internationale, qui « font des ravages », représentant une « condamnation à mort » pour beaucoup.

« Nous sommes entrés dans une ère de perturbations irréfléchies et de souffrance humaine impitoyable. Regardez autour de vous. Les principes des Nations unies que vous avez mis en place sont assiégés. Ecoutez. Les piliers de la paix et du progrès s’écroulent sous le poids de l’impunité, de l’inégalité, et de l’indifférence. Des nations souveraines envahies. La faim utilisée comme arme. La vérité réduite au silence. La fumée qui s’élève de villes bombardées. La colère montante de sociétés fracturées », s’est-il inquiété depuis la tribune.

« La paix est notre première obligation. Mais aujourd’hui, les guerres font rage avec une barbarie que nous avions juré de ne plus jamais permettre, a-t-il poursuivi. A travers le monde, nous voyons des pays agir comme si les règles ne s’appliquaient pas à eux. Nous voyons des humains traités comme moins que des humains. Et nous devons le dénoncer. L’impunité est la mère du chaos, et elle a donné naissance aux conflits les plus atroces de notre temps », a-t-il ajouté.

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« L’impunité prédomine »

Puis il a cité le Soudan, où les civils sont « massacrés, affamés, réduits au silence », et Gaza, qui va entrer dans une « troisième année monstrueuse », « résultat de décisions qui défient l’humanité élémentaire ». « L’impunité prédomine. L’anarchie se propage. Cela entraîne le désordre, accélère la terreur et risque une mêlée nucléaire généralisée. Quand on ne rend plus de comptes, les cimetières se remplissent », a mis en garde M. Guterres.

« Les coupes dans l’aide au développement font des ravages. Pour un grand nombre de personnes, elles représentent une condamnation à mort. Pour tant d’autres, un avenir confisqué », a déclaré Antonio Guterres, sans citer les Etats-Unis, dont le président, Donald Trump, a coupé massivement l’aide étrangère américaine.

« C’est là tout le paradoxe de notre époque : nous avons les solutions, mais nous siphonnons le carburant qui nous permettrait d’avancer, a-t-il déploré. Nous avons beaucoup à faire, mais notre capacité à mener ce travail est réduite. »

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Le Monde avec AFP

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