
L’énergie particulièrement volatile et autodestructrice du punk rock de la fin des années 1970, sa méfiance envers le culte de la personnalité (Stiff Little Fingers chantait Nobody’s Hero, les Stranglers, No More Heroes) et sa vision pessimiste de l’histoire (« No Future », scandaient les Sex Pistols) auraient pu laisser croire le contraire, mais ce courant est aussi sensible que les autres à la nostalgie. Il avait donc toute sa place au festival Retro C Trop, dont la neuvième édition avait lieu du 27 au 29 juin au château de Tilloloy (Somme).
Entre une première journée mettant en vedette Manu Chao et une troisième accueillant le toujours fringant Iggy Pop, le samedi 28 juin invitait Stiff Little Fingers, The Stranglers et les Sex Pistols à jauger leur cote d’amour, près de cinq décennies après leurs débuts.
Ces dernières années, des experts en neurosciences ont démontré que plus on avance en âge, plus on réécoute les musiques qui ont marqué notre adolescence. S’il est facile de replonger dans sa discothèque, il est moins simple de communier en concert avec ses idoles d’hier. Un constat qui a décidé Philippe Tassart, producteur de spectacles originaire d’Amiens, à construire une machine à remonter le temps.
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