
Des panneaux « No Trump », un haut-parleur pour appeler à « protéger notre indépendance de nos propres mains », des tracts figurant un portrait du président américain biffé d’un rouge rageur. Le Collectif étudiant pour l’indépendance et la souveraineté a bravé, mercredi 29 octobre, l’indifférence des touristes flânant sous le soleil d’automne baignant le cœur de Séoul pour protester contre la venue en Corée du Sud de Donald Trump.
« Les pressions, les menaces et les pratiques prédatrices des Etats-Unis s’intensifient. De nombreux pays se dressent contre les “bombes tarifaires” américaines. La Corée du Sud doit, elle aussi, y répondre avec fermeté », a tonné un de ses membres désireux de rester anonyme, comme l’ensemble des manifestants rencontrés. A deux pas du lieu de rassemblement du groupuscule d’extrême gauche, l’ambassade des Etats-Unis est barricadée derrière une rangée de bus de police.
La visite dans la péninsule de Donald Trump, comme celle de son homologue chinois, Xi Jinping – les deux dirigeants se sont entretenus jeudi 30 octobre à Pusan, dans le sud-est du pays – en marge du sommet du forum de Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC) organisé à Gyeongju, dans le sud-est, mobilise les oppositions hostiles soit aux Etats-Unis soit à la Chine. Les clivages sont exacerbés par la crise politique provoquée par la déclaration avortée fin 2024 de loi martiale par le président conservateur aujourd’hui destitué, Yoon Suk Yeol. D’où des rassemblements parfois tendus.
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