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Nigeria : au moins cinq morts lors d’un attentat à la bombe dans une mosquée du nord-est du pays

Une explosion dans une mosquée de la ville nigériane de Maiduguri, au nord-est du pays, a tué au moins cinq personnes et fait 35 blessés, mercredi 24 décembre, a indiqué dans un communiqué la police de l’Etat de Borno. Aucun groupe armé n’a immédiatement revendiqué la responsabilité de l’attentat.

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Selon des témoins, l’explosion a eu lieu à l’intérieur d’une mosquée bondée du marché Gamboru de la ville, vers 18 heures, alors que les fidèles musulmans s’étaient rassemblés pour la prière du soir. L’un des responsables de la mosquée, Malam Abuna Yusuf, a d’abord fait état de huit morts.

Le chef d’une milice antidjihadiste, Babakura Kolo, a affirmé de son côté que sept personnes avaient été tuées, ajoutant soupçonner que la bombe avait été placée à l’intérieur de la mosquée et avait explosé au milieu de la prière. Des témoins ont décrit un attentat suicide, une hypothèse privilégiée également par la police, qui explique avoir découvert les débris d’une veste explosive.

Inquiétudes sur une résurgence de la violence

Maiduguri est la capitale de l’Etat de Borno, théâtre depuis des années d’une insurrection menée par les groupes djihadistes Boko Haram et sa branche Etat islamique en Afrique de l’Ouest.

Le Nigeria est en proie à une insurrection djihadiste depuis 2009. Selon l’ONU, le conflit a fait au moins 40 000 morts et déplacé environ deux millions de personnes dans le nord-est du pays. Bien que la violence ait diminué depuis dix ans, elle s’est propagée aux pays voisins, le Niger, le Tchad et le Cameroun.

Les inquiétudes grandissent quant à une résurgence de la violence dans certaines parties du nord-est, où les groupes insurgés restent capables de mener des attaques meurtrières malgré des années d’opérations militaires.

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Autrefois le théâtre de fusillades et d’attentats à la bombe, Maiduguri est calme depuis quelques années, la dernière attaque majeure remontant à 2021. Mais les souvenirs du conflit sont toujours présents avec des pick-ups militaires traversant quotidiennement la ville. Les postes de contrôle sont toujours en place le soir, même si les marchés, qui fermaient autrefois en début d’après-midi, restent désormais ouverts jusque tard dans la nuit.

Le Monde avec AP et AFP

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