L’ancien président Nicolas Sarkozy (à droite) accueille l’ancien émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, au palais de l’Elysée, à Paris, le 1ᵉʳ septembre 2011.

L’émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, aurait-il pris ses distances avec Nicolas Sarkozy en raison des déboires judiciaires de l’ex-président de la République, condamné jeudi 25 septembre pour « association de malfaiteurs » à cinq ans de prison et bientôt incarcéré, dans l’affaire libyenne ? Selon une source proche de l’ambassade du Qatar, « Sarkozy était surtout proche de l’émir père Hamad [1995-2013]. L’émir actuel n’a même pas le numéro de téléphone de Sarkozy, il a rompu avec certaines pratiques clientélistes et estime que Sarkozy a trop considéré le Qatar comme une vache à lait pour ses intérêts personnels ».

Les liens entre M. Sarkozy et le Qatar intéressent toutefois fortement la justice française. Depuis l’ouverture, en 2019, d’une information judiciaire par le Parquet national financier (PNF), notamment pour corruption, sur l’attribution controversée, le 2 décembre 2010, de la Coupe du monde de football 2022 à l’émirat, les juges d’instruction cherchent à déterminer quelles contreparties M. Sarkozy aurait pu obtenir, au-delà des opportunités commerciales (armement, BTP, transports…) pour l’Hexagone attendues à l’époque par l’Elysée, en échange de son soutien à la candidature de Doha.

Il vous reste 83.39% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
Exit mobile version