
La place Dauphine a retrouvé sa quiétude séculaire. En ce mois d’août 2025, seuls quelques touristes déambulent à l’ombre des marronniers rouges de cet îlot de paix protégé du tumulte parisien, niché entre le Palais de justice et le Pont-Neuf, à la pointe de l’île de la Cité. Les dix mois d’agitation et de tension qui avaient bouleversé la tranquillité de la petite place royale pendant le procès des attentats du 13 novembre 2015 ne sont plus qu’un lointain souvenir.
Entre l’ouverture des débats, le 8 septembre 2021, et le verdict, le 29 juin 2022, l’île de la Cité, à moitié bouclée et quadrillée par des centaines d’hommes en armes, avait été transformée en bunker. Et la place triangulaire construite au début du XVIIe siècle avait été aménagée, à grand renfort de barrières Vauban, pour permettre aux centaines de parties civiles, aux journalistes et au public d’accéder à la salle des grands procès du Palais de justice, dont l’entrée se faisait exceptionnellement par le grand escalier qui dégringole vers la place Dauphine.
Avant de nous rejoindre à la terrasse d’un café sous l’ombre d’un marronnier, Nicolas Le Bris confesse avoir « fait un petit tour » pour se « remettre dans l’atmosphère ». « C’est plus détendu qu’à l’époque », relève sobrement le magistrat, qui a troqué son ample robe noire contre un polo crème ajusté.
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