
Il est facile de commencer une guerre, souvent plus compliqué d’y mettre fin. A moins d’une victoire militaire d’un camp sur l’autre – ce qui semble être, à ce stade du conflit russo-ukrainien, un objectif inatteignable tant pour Moscou que pour Kiev –, il faut alors négocier une paix. C’est là qu’une autre aventure commence, avec un ou des médiateurs qui deviennent eux-mêmes des acteurs, non belligérants, du conflit armé.
Le président américain, Donald Trump, est le premier acteur extérieur à s’être imposé, depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en février 2022, comme un médiateur accepté, de gré ou de force, par les deux pays en guerre.
D’autres avant lui avaient essayé, du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, aux présidents turc, Recep Tayyip Erdogan, et français, Emmanuel Macron, en passant par le défunt pape François. Tous avaient échoué.
Après des mois sans résultat tangible depuis son retour à la Maison Blanche, ponctués de menaces envers les uns ou les autres, Donald Trump a intensifié ses efforts. D’abord, lors d’une rencontre avec le président russe, Vladimir Poutine, le 15 août à Anchorage (Etats-Unis), lors de laquelle il a échoué à obtenir à la fois un cessez-le-feu et un sommet tripartite sous l’égide de Washington. Puis, ces derniers jours, autour d’un « plan de paix », préparé avec Moscou et en cours de négociations avec Kiev et les Européens.
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