Un tag représentant le sigle de la DZ Mafia, sur la façade d’un immeuble, à Avignon, le 13 mars 2025.

« Choupette », « Vampirro », « Violences aggravées »… les pseudos que se choisissent les femmes sur les messageries cryptées de la DZ Mafia n’ont rien à envier à ceux des hommes. Derrière ces surnoms, la justice marseillaise a découvert des compagnes, des mères de famille dont l’inscription dans le narcobanditisme dépasse les rôles longtemps dévolus aux femmes dans ces affaires : « nourrices » – gardiennes à domicile d’armes, d’argent, de stupéfiants – ou bénéficiaires indirectes, selon les termes de la justice, via l’incrimination de non-justification de ressources.

L’ubérisation, ces dernières années, du trafic de stupéfiants, avec les « ubershit » et « ubercoke », a offert des emplois de livreuses à domicile, mais rares encore sont celles qui gravitent dans les sphères les plus violentes de ce cartel responsable, en 2023, de près d’une cinquantaine d’assassinats. A Marseille, quelques femmes ont gravi les échelons les plus hauts, attirées par l’argent et, à l’image de certains très jeunes tueurs à gage recrutés par les narcotrafiquants, par le « frisson » de la DZ Mafia. Quelques-unes sont incarcérées pour leur participation à des assassinats ou à des coups de force sur des réseaux de stupéfiants concurrents.

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