
Elle avait des allures de guerrière qui n’a pas froid aux yeux. Née le 22 février 1967 à Alger, la comédienne et metteuse en scène Nadia Vonderheyden, morte le 11 avril à Paris à l’âge de 58 ans, était d’une folle combativité lorsqu’il fallait faire entendre la langue des auteurs sur les planchers de bois.
Peu connue du grand public, cette actrice respectée du théâtre subventionné a été des trois aventures théâtrales contemporaines qui ont marqué le spectacle vivant au cours des quarante dernières années. Formée par le dramaturge Didier-Georges Gabily (1955-1996) dont elle intègre à 18 ans le collectif T’chan’G, elle devient membre, en 1991, de la troupe du Radeau que dirige François Tanguy (1958-2022), avant d’iriser, d’une voix aussi veloutée qu’éraillée, les plateaux de Jean-François Sivadier. Ces trois artistes ont su tirer le meilleur de sa dualité tragi-comique et de son troublant, mais joyeux, pas de deux entre le féminin et le masculin. Elle a plus d’une fois envoyé les robes valser dans les coulisses pour se glisser dans les costumes des hommes.
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