Nadège Azzaz, maire socialiste de Châtillon (Hauts-de-Seine), à Paris, le 13 février 2021.

Alors que le soir tombe sur Châtillon (Hauts-de-Seine), jeudi 18 septembre, une petite centaine de personnes se presse dans une salle municipale pour écouter William Thay. L’homme de 33 ans se présente comme « politologue », est un habitué des plateaux de chaîne d’infos (de CNews à Franceinfo), écrit pour le magazine d’extrême droite Valeurs actuelles et est président du cercle de réflexion « gaulliste » Le Millénaire. Il est candidat aux municipales dans cette ville de banlieue parisienne. Candidat ? « Pas officiellement », nuance-t-il.

Pendant une heure trente, pourtant, William Thay a parlé liste, victoire et programme. Le thème du jour était la sécurité. Après avoir exposé les raisons qui, selon lui, expliquent l’aggravation de la criminalité et de la délinquance dans le pays, il attaque la maire socialiste de Châtillon : Nadège Azzaz aurait mis en place « une culture de l’excuse » et sa politique serait marquée par « un déni du réel ».

Le candidat, qui espère obtenir l’investiture du parti Les Républicains (LR), propose le modèle d’« une ville sûre et propre » comme « Singapour », même si « ce n’est pas exactement le même système ». Il promet « un bouclier de sécurité » et tient des propos visant les immigrés que ne renierait sans doute pas l’extrême droite : « Si vous ne voulez pas respecter les règles, si vous ne voulez pas vivre comme nous et si vous ne voulez pas vivre avec nous, vous êtes le bienvenu pour partir. » Et si l’on perçoit une aide municipale, comme un logement social, « vous avez droit à une chance ; deuxième chance, c’est dehors ».

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