Chaque vendredi, Le Monde Afrique vous présente trois nouveautés musicales issues ou inspirées du continent. Cette semaine, on voyage à travers la France, l’Algérie, le Sénégal et le Brésil en compagnie de trois chanteuses, Camélia Jordana, Siân Pottok et Anaiis.

« Win Rak », de Camélia Jordana

On ne présente plus Camélia Jordana. Révélée par l’émission « Nouvelle Star » en 2009, la chanteuse française de 32 ans est l’autrice de quatre albums solo et le cinquième est prévu pour 2025. Début janvier, elle en a publié un premier extrait, Win Rak (« Où es-tu ? »), une chanson aux accents arabo-andalous dans laquelle elle célèbre en trois langues sa double culture, française et algérienne. Pour réaliser le très beau clip qui l’accompagne, elle a fait appel à la chorégraphe Hajiba Fahmy et, pour partager l’écran avec elle, au rappeur Sofiane Zermani alias « Fianso ». On est sous le charme de ce titre prometteur, au lyrisme envoûtant et à l’instrumentation parfaitement dosée entre sonorités orientales et influences hip-hop.

« Baby Boo », de Siân Pottok

Dans un tout autre style, on se laisse aussi séduire par le premier album de Siân Pottok, Deep Waters, paru en novembre 2024. La chanteuse et joueuse de kamele ngoni – une sorte de harpe ouest-africaine – y évolue à la croisée de différents styles (pop, électro, folk, trip-hop…), dans un univers métissé à l’image de ses racines indiennes, congolaises, belges et slovaques… Dans le clip de Baby Boo – une ode à l’amour maternel –, on la retrouve aux côtés des habitants de Guet Ndar, le quartier des pêcheurs niché sur la langue de Barbarie en face de la ville de Saint-Louis, au Sénégal, tandis que sur d’autres morceaux elle invite les chanteuses Mamani Keïta et Nneka ainsi que le Malien Abou Diarra, auprès duquel elle a appris à jouer de son instrument fétiche.

« B.P.E », d’Anaiis & Grupo Cosmo

On termine avec B.P.E (pour « black people everywhere »), de la Franco-Sénégalaise Anaiis et du trio brésilien Grupo Cosmo. Ce morceau est issu d’un album paru en novembre 2024, entre soul et bossa-nova, simplement intitulé Anaiis & Grupo Cosmo. Dans cette chanson, celle qui a vécu entre trois continents, de Dakar à Londres en passant par Toulouse, Dublin et la Californie, évoque l’identité noire, qu’elle a retrouvée lors d’une résidence à Salvador de Bahia, connue pour sa culture afro-brésilienne. « Nous venons de là où le soleil a embrassé la terre », chante-t-elle (en anglais), alors que dans le clip une famille qu’on imagine exilée se met à danser devant une télévision qui retransmet ce qui s’apparente à un sabar, une fête traditionnelle sénégalaise.

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