Moscou visée par des drones ukrainiens  ; les représentants ukrainiens et américains réunis en Arabie saoudite

Le dialogue, qui s’est engagé le 18 février entre les Etats-Unis et la Russie à Riyad, est un coup parfait pour le prince héritier saoudien. Mohammed Ben Salman, que l’on surnomme « MBS », a mis, en effet, ses bonnes relations avec Moscou au service des ambitions du président américain, Donald Trump, et a fait de son pays un intermédiaire dans les efforts visant à mettre fin à la guerre en Ukraine.

L’année dernière, l’Arabie saoudite avait déjà joué un rôle central dans un échange complexe de prisonniers entre les Etats-Unis et la Russie, comme le rappelle The New York Times. Autrefois mis à l’écart sur la scène internationale en raison d’accusations de violations des droits de l’homme qu’il a niées, le prince Mohammed Ben Salman tente donc de transformer l’image de l’Arabie saoudite. Donald Trump a, par ailleurs, laissé entendre que Riyad pourrait accueillir une éventuelle rencontre entre lui et le président russe, Vladimir Poutine.

Selon NBC News, Donald Trump a révélé la semaine dernière que la première visite à l’étranger de son second mandat se ferait en Arabie saoudite, comme lors de son premier mandat. Riyad a d’ailleurs accueilli chaleureusement le retour de Donald Trump à la Maison Blanche lui faisant le cadeau de l’annonce de 600 milliards de dollars (574 milliards d’euros) d’investissements saoudiens aux Etats-Unis. Donald Trump, qui a toujours manifesté son affection pour le jeune souverain, et surtout pour les ressources abondantes du royaume, lui avait enjoint de porter la note à 1 000 milliards de dollars, fidèle à son approche transactionnelle.

Comme le souligne NBC News, cette relation a soulevé des questions sur les liens entre Riyad et la famille Trump. Le sénateur Ron Wyden, démocrate de l’Oregon, ancien président de la commission des finances, a fait part l’année dernière de « préoccupations évidentes de conflits d’intérêts » concernant l’investissement de 2 milliards de dollars de l’Arabie saoudite dans un fonds géré par le gendre de Trump Jared Kushner, qui a nié tout conflit de ce type.