Départ du marathon de Paris, sur l’avenue des Champs-Elysées, le 13 avril 2025.

Les morts subites du sportif frappent d’autant plus les esprits qu’elles touchent des personnes en excellente santé physique apparente. Et que des champions s’effondrent en direct, à la télévision. « En France, environ 800 sportifs amateur en sont victimes chaque année, et une quinzaine de professionnels », indique Xavier Jouven, cardiologue à l’hôpital européen Georges-Pompidou (AP-HP, Paris). Dans 80 % des cas, ce sont des hommes âgés de 40 à 50 ans.

Plus de huit fois sur dix, ces morts sont liées à des arythmies cardiaques : le plus souvent, une fibrillation ventriculaire, cette tornade électrique qui balaie le cœur. Dans la moitié des cas, l’origine de cette arythmie peut être identifiée : en général, c’est une maladie du cœur, qui s’épaissit ou se dilate, ou une pathologie des artères coronaires causant un infarctus.

Mais dans l’autre moitié des cas, aucune cause n’est trouvée malgré la batterie d’examens pratiquée. « Le paradoxe de ces morts subites inexpliquées, c’est qu’il existe des dispositifs pour les prévenir, en particulier les défibrillateurs implantables, explique Michel Haïssaguerre, cardiologue et rythmologue à l’université de Bordeaux. Encore faut-il pouvoir identifier les personnes à risque. Or, aucune méthode ne permet aujourd’hui de les détecter. »

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