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Histoires Web vendredi, novembre 29
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Plusieurs rassemblements prévus samedi à Romans-sur-Isère en mémoire du jeune Thomas, tué il y a un an dans le village de Crépol, ont finalement été autorisés après avoir été interdits par la préfecture de la Drôme, a annoncé vendredi 29 novembre le tribunal administratif de Grenoble.

Dans deux ordonnances distinctes datées de vendredi, le tribunal, saisi en référé liberté par les organisateurs des rassemblements, a décidé de suspendre l’interdiction des manifestations.

La préfecture de la Drôme avait justifié lundi son interdiction des rassemblements par la crainte de « troubles importants et des affrontements idéologiques à Romans-sur-Isère, Bourg-de-Péage, Crépol et Valence ». Mais selon le tribunal, le préfet « n’allègue pas de la diffusion d’appels à commettre des actes de violence » et n’a pas réclamé de modification des itinéraires des manifestations.

« Dans ces conditions, l’interdiction de la manifestation déclarée par les requérants ne peut être regardée adaptée, nécessaire et proportionnée aux circonstances. Dès lors, ces derniers sont fondés à soutenir qu’il a été porté une atteinte manifestement illégale à une liberté publique », estime le tribunal.

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Accusation d’instrumentalisation politique

L’une de ces manifestations, initialement annoncée pour le 19 novembre à Romans-sur-Isère, un an jour pour jour après le meurtre, puis repoussée au 30 novembre, est organisée par un groupuscule d’ultradroite baptisé Justice pour les nôtres. « Rassemblement autorisé. Tous à Romans samedi ! », s’est réjoui le collectif vendredi sur son compte Instagram.

Depuis plusieurs jours, ses membres distribuaient des tracts à Romans et aux alentours appelant à se réunir en mémoire de Thomas et d’un autre jeune homme, Nicolas Dumas, joueur au sein du même club de rugby que l’adolescent, tué au début de novembre devant une discothèque du département, qu’ils qualifient de « victimes de l’immigration ».

La deuxième ordonnance suspend l’interdiction de contre-manifestations annoncées par des associations ou organisations de gauche dénonçant l’instrumentalisation politique de la mort des deux jeunes hommes.

La mort de Thomas, un lycéen de 16 ans poignardé lors de violences à la fin d’un bal de village, avait enflammé la classe politique, la droite et l’extrême droite s’emparant du sujet pour dénoncer une insécurité croissante dans les campagnes venue, selon elles, des banlieues sensibles. Quelques jours après le meurtre, des militants d’ultradroite avaient pour leur part organisé une manifestation aux allures d’expédition punitive dans le quartier de la Monnaie à Romans, d’où sont originaires une partie des 14 personnes mises en examen dans cette affaire.

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Le Monde avec AFP

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