Au dernier Festival de Cannes, la cinéaste Monia Chokri, qui y était venue en 2023 présenter son film Simple comme Sylvain, a foulé deux fois le tapis rouge dans ses habits – toujours spectaculaires – d’actrice. Elle y a présenté Des preuves d’amour, d’Alice Douard (sélectionné à la Semaine de la critique) et Love Me Tender, l’adaptation par Anna Cazenave Cambet du livre éponyme de Constance Debré (dans la catégorie Un certain regard). Elle a joué le rôle à fond, enchaînant les interviews et les séances photo, aussi changeante dans l’exercice de la promotion qu’elle peut l’être à l’écran.

Bouche très dessinée, cheveux implantés haut qui lui donnent un front immense, grands yeux noirs, long nez droit, elle semble pourtant n’être jamais la même. Un changement de coiffure, de maquillage, d’éclairage suffit à la rendre méconnaissable. Très enceinte et en couple dans le film d’Alice Douard, plus glamour et envoûtante dans celui d’Anna Cazenave Cambet, chacune de ses apparitions à l’écran donne l’impression au spectateur de la découvrir pour la première fois. « Monia, c’est un caméléon », disent plusieurs de ses amis. Un trait qui continue d’étonner l’humoriste Nora Hamzawi – qu’elle a contactée sur Instagram en 2018 pour lui dire son admiration et qui est devenue une de ses très proches : « Parfois, je la vois sur quinze photos et je ne la reconnais pas. »

Outre ces films cannois, deux autres sorties prévues cette année donneront aux spectateurs français l’occasion de découvrir la palette de jeu et d’allures de Monia Chokri. Dans Où vont les âmes, de Brigitte Poupart, elle incarne la sœur d’une jeune femme au seuil de la mort, et dans Les enfants vont bien, de Nathan Ambrosioni (en salle le 3 décembre), elle donne la réplique à Camille Cottin et Juliette Armanet. Une omniprésence à l’écran qui laisserait presque croire que la réalisatrice québécoise est en train de devenir une actrice française.

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