Le Premier ministre britannique Rishi Sunak était en visite à Paris, vendredi 10 mars, cinq ans après le précédent sommet bilatéral, et une séquence de tensions multiples. Retour sur ces brouilles et les dossiers clés.
Une complicité revendiquée, peut-être un brin surjouée, entre les deux dirigeants. Comme pour faire oublier que les relations de nos deux pays se sont distendues ces cinq dernières années, plus que jamais depuis 50 ans. Avec le Brexit, le couple franco-britannique a connu l’ère des coups de poignard. En 2021, le Royaume-Uni dame le pion à la France sur une grosse commande de sous-marins australiens. Boris Johnson répond alors à la colère de Paris en franglais. “Donnez-moi un break”, avait-il lancé. Pendant le Covid, le quotidien britannique le plus lu dépeint Emmanuel Macron en Napoléon.
Deux dirigeants quadragénaires, anciens banquiers
Le président français aurait, lui, qualifié Boris Johnson de clown, en privé. Puis Liz Truss en campagne, refuse de calmer le jeu. Mais avec Rishi Sunak, Emmanuel Macron semble enfin avoir trouvé un partenaire qui parle le même langage. Deux dirigeants quadragénaires, anciens banquiers, qui se définissent comme des pragmatiques. Ne leur reste plus qu’à s’atteler aux dossiers brûlants. La principale préoccupation du gouvernement britannique, c’est le nombre de traversées clandestines de la Manche, qui a explosé ces dernières années. Après des années de tension, les chefs d’État et de gouvernement ont martelé l’idée d’un nouveau départ, d’un horizon qui s’éclaircit.
