Dans une vidéo publiée jeudi, le patron de Wagner avait menacé de quitter le front ukrainien si Moscou ne lui fournissait pas de nouvelles munitions à ses troupes.
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Evguéni Prigojine veut mettre ses menaces à exécution. Le chef du groupe paramilitaire Wagner a dit samedi 6 mai vouloir dit vouloir céder ses positions au dictateur tchétchène Ramzan Kadyrov et à ses troupes. Dans une vidéo publiée jeudi, le patron de Wagner avait menacé de quitter le front ukrainien si Moscou ne lui fournissait pas de nouvelles munitions à ses troupes.
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“Je vous demande d’émettre un ordre de bataille sur le transfert, avant minuit le 10 mai, des positions du groupe Wagner aux unités du bataillon Akhmat dans la localité de Bakhmout et ses environs”, a déclaré Evguéni Prigojine, dans une lettre adressée au ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, publiée par son service de presse. Le chef de Wagner précise faire cette demande “en raison d’une longue pénurie de munitions”, accusant l’état-major de ne lui avoir fourni que 32% des munitions demandées depuis octobre dernier.
Une “stratégie d’action” développée avec le Kremlin
Sur Telegram, le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov a affirmé dans la foulée que ses troupes étaient “prêtes à avancer vers” Bakhmout. “J’ai déjà signé une lettre adressée au commandant en chef suprême sur la volonté de restituer la ville et de la nettoyer de l’OTAN”, a déclaré le dictateur tchétchène.
Sans préciser la réponse du Kremlin à la demande de Wagner, Ramzan Kaydrov a assuré : “Nous avons déjà commencé à développer notre stratégie d’action avec le ministère de la Défense de la Fédération de Russie en tenant compte des tactiques ennemies et des ressources dont nous disposons. Et croyez-moi, la tactique donnera des résultats positifs”.