A Pavlohrad (Ukraine), les habitants de la commune expriment leurs sentiments mêlant mépris et prudence à la suite de la disparition d’Evguéni Prigojine.
Jeudi 24 août, à Pavlohrad sur un marché de l’Est ukrainien, c’est avant tout la fête nationale que les habitants veulent célébrer. Depuis mercredi 23 août, la disparition d’Evguéni Prigojine suscite mépris et prudence. “Je me demande s’il est vraiment mort. Ça peut-être une mise en scène de la Russie”, affirme une femme. Méfiance et fatalisme pour une autre femme qui a dû quitter sa maison, occupée par des Russes. “Prigojine est peut-être mort, mais il en reste plein d’autres comme lui”, assure-t-elle
Des conséquences sur le front ?
Volodymyr Zelensky affiche la même méfiance. Il évacue la question une seule phrase et accuse le Kremlin à mots couverts. “Ce qui est sûr, c’est que nous n’avons rien à voir avec cette situation. Je pense que tout le monde sait qui est concerné”, a-t-il déclaré. Quelles conséquences sur le front ? “Avec Wagner, Prigojine a emmené le pire de la guerre chez nous. […] Ça va rester dans l’armée russe”, estime un militaire ukrainien. Un autre estime que “ça ne changera rien”.
