En Moldavie, il était surnommé « papusarul », le « marionnettiste », celui qui tire toutes les ficelles. Institutions, banques, médias, justice… des années 2000 jusqu’à sa fuite, en 2019, rien n’échappait à Vladimir Plahotniuc, considéré comme l’oligarque le plus puissant de cette ex-république soviétique de 2,6 millions d’habitants. Jeudi 25 septembre au matin, il a été extradé d’Athènes à Chisinau, deux mois après son arrestation en Grèce. L’homme d’affaires de 59 ans est poursuivi dans quatre affaires pénales pour « corruption », « escroquerie », « blanchiment d’argent » et « création d’organisation criminelle ». Des accusations qu’il considère comme infondées.
Dès vendredi, il comparaîtra devant la justice pour le plus gros dossier, celui d’une fraude bancaire d’un milliard de dollars dont ont été victimes trois banques moldaves, de 2012 à 2014. Ce « vol du siècle », selon l’expression utilisée en Moldavie, aurait représenté plus de 15 % du produit intérieur brut de l’époque. Vladimir Plahotniuc en serait un des responsables, aux côtés de l’oligarque Ilan Sor, aujourd’hui en exil à Moscou.
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