Des ouvriers installent un panneau de limitation de vitesse à 50 km/h sur le boulevard périphérique, à hauteur de la porte d’Ivry, le 30 septembre 2024.

Un an après l’abaissement de la vitesse sur le boulevard périphérique parisien à 50 kilomètres par heure et sept mois après la mise en place de la voie réservée au covoiturage, quel bilan peut-on tirer de ces deux mesures en termes de trafic et de pollution ? Deux études publiées récemment apportent de premières réponses et dressent un état des lieux plutôt positif, mais encore difficile à établir complètement.

Dernière en date, l’évaluation rendue publique mercredi 1er octobre par Airparif, organisme indépendant de surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France, met en avant des « résultats significatifs » et une « amélioration de la qualité de l’air » aux abords directs du périphérique mais la prudence reste de mise. Si l’organisme évoque une « baisse moyenne des concentrations en dioxyde d’azote » (NO₂), polluant principalement émis par le trafic routier à l’origine de maladies respiratoires, il s’agit d’une estimation et non pas de mesures objectives.

Pour évaluer les effets sur la qualité de l’air de ces deux mesures et uniquement de celles-ci (c’est-à-dire en mettant de côté le progrès des moteurs ou l’impact de la météo), Airparif a utilisé une méthodologie reposant sur une « approche par scénarisation ». En partant du constat, avéré, que le trafic a baissé en moyenne de 4 % depuis 2023 sur le « périph » et que « cette réduction est plus marquée que la tendance à long terme observée sur les vingt dernières années », Airparif attribue cette baisse principalement aux mesures sur la vitesse et la voie de covoiturage. En prenant ensuite les mesures réelles de pollution de 2023 appliquées au trafic de 2025, l’organisme se dit en mesure d’évaluer la baisse du NO₂ à – 6 % en moyenne.

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