Des drapeaux américains et ghanéens à l’aéroport international de Kotoka, au Ghana, le 26 mars 2023.

A peine dix jours après avoir atterri au Ghana, quatorze migrants ouest-africains expulsés des Etats-Unis ont été rapatriés dans leurs pays d’origine, a confirmé à l’agence Associated Press (AP), lundi 15 septembre, le ministre ghanéen de la communication, Felix Kwakye Ofosu. Pourtant, parmi les personnes transférées, plusieurs assurent être menacées de persécutions ou de torture chez elles, au Nigeria et en Gambie. Dans une plainte déposée aux Etats-Unis, cinq d’entre elles accusent les Etats-Unis d’avoir supervisé leur retour illégal via le Ghana. Ramené contre son gré en Gambie où l’homosexualité est criminalisée, un homme bisexuel explique se terrer depuis, espérant fuir de nouveau.

Dans leurs dépositions, deux hommes transférés au Ghana relatent avoir été emmenés depuis un centre de détention des services d’immigration américains (ICE) en Louisiane, dans la soirée du 5 septembre, avant d’être embarqués, enchaînés, à bord d’un avion-cargo militaire, vers une destination inconnue. A bord, douze autres personnes expulsées comme eux – soit, au total, treize Nigérians et un Gambien. Plusieurs sont enserrées dans des camisoles après avoir refusé d’embarquer sans avoir parlé à leur avocat. Certaines le resteront pendant seize heures.

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