Le logo Microsoft sur un immeuble de la firme à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine, le 9 janvier 2025.

Microsoft va licencier plusieurs milliers de personnes supplémentaires après une première vague en mai, a communiqué le groupe à l’Agence France-Presse (AFP), mercredi 2 juillet, notamment en réduisant certains échelons hiérarchiques. « L’impact total représente moins de 4 % des effectifs », selon une porte-parole à l’AFP, soit jusqu’à environ 9 000 employés, sur un effectif total de 228 000 personnes selon le dernier rapport annuel.

« Nous continuons à procéder à des changements organisationnels nécessaires au positionnement favorable de l’entreprise et de ses équipes dans un contexte de marché en évolution », a expliqué la porte-parole. Mi-mai, le groupe de Redmond, ville située dans l’Etat de Washington, avait déjà dévoilé un plan social portant sur « moins de 3 % » des personnels, soit environ 6 000 personnes.

« Nous gagnons en agilité en réduisant les échelons » hiérarchiques, a précisé Microsoft, qui, selon plusieurs médias, s’était déjà séparé d’environ 2 000 salariés depuis le début de l’année avant ces deux salves de suppressions de postes.

Une place grandissante de l’IA

Des observateurs font le lien entre cette cure d’amaigrissement et le déploiement de l’intelligence artificielle (IA) au sein de l’entreprise, parmi les plus avancées dans ce domaine. Fin avril, le directeur général de Microsoft, Satya Nadella, avait révélé que 20 à 30 % du code de programmation en interne était désormais écrit par de l’IA. Interrogé sur l’impact de l’intelligence artificielle sur ses effectifs, le groupe n’a pas donné suite dans l’immédiat.

Microsoft parle simplement de « minimiser les doublons en affinant [ses] processus, [ses] produits, [ses] procédures et [ses] fonctions ». « Nous allons permettre aux employés de passer plus de temps à des tâches utiles grâce au déploiement de nouvelles technologies et fonctionnalités », a décrit Microsoft, mercredi.

Début 2023, l’entreprise avait licencié environ 10 000 personnes, une décision présentée comme le résultat d’un contrecoup à l’accélération des dépenses informatiques lors de la pandémie de coronavirus. Pour autant, la société avait continué d’accroître ses effectifs en net, les 228 000 salariés de 2024 constituant un pic, en hausse de 63 % par rapport au total de 2019, juste avant la pandémie.

Lire le décryptage | Article réservé à nos abonnés Microsoft a 50 ans : l’histoire de ce dinosaure du logiciel résumée en dates-clés

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu
Share.
Exit mobile version