
Metropolis, qui ressort en salle mercredi 24 décembre, vingt-trois ans après sa première diffusion en France, est à la hauteur des édifices et gratte-ciel de style Hugh Ferriss (1889-1962) qu’il a pour décor : vertigineux. Très très lointain cousin du chef-d’œuvre (1927) de Fritz Lang, ce film d’animation, réalisé par Rintaro, est avant tout la libre adaptation d’une BD de jeunesse éponyme du maître du manga Osamu Tezuka (1928-1989). Omnivore et prolixe, le mangaka aurait développé cette nouvelle graphique à 21 ans, après avoir aperçu un unique cliché du film du « Maître des ténèbres ».
Ce Metropolis japonais est une cité rétrofuturiste où cohabitent, à l’ombre peu amène des gratte-ciel, humains et robots sous la coupe d’une élite abritée, elle, dans un gigantesque bâtiment, le Ziggurat, une référence aux édifices religieux mésopotamiens, interface entre les dieux et les hommes, et à la tour de Babel.
Venus du Japon, l’enquêteur Shunsaku Ban et son neveu Kenichi sont sur la piste d’un trafic d’organes humains qui les mène jusqu’au docteur Laughton. Le scientifique a conçu dans la clandestinité Tima, un robot gynoïde supérieur aux allures de fillette. Elle lui a été commandée par le Duc rouge, chef d’un parti politique et paramilitaire qui entend faire régner Tima au sommet de Ziggurat. Le donneur d’ordre est loin de se figurer que c’est sa tragédie familiale qui va faire basculer le destin de Metropolis.
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