Le patron de Meta, Mark Zuckerberg, veut investir des « centaines de milliards de dollars » dans des infrastructures d’intelligence artificielle (IA), dernière annonce d’investissement majeure en vue de parvenir à son objectif affiché : construire une « superintelligence ».
« Nous sommes en train de construire des réseaux informatiques de plusieurs gigawatts de puissance », s’est-il réjoui lundi 14 juillet dans un message publié sur ses réseaux sociaux Facebook et Threads. Ces centres de données d’une tout autre dimension que ceux existant déjà pour abriter les serveurs du cloud (informatique à distance) sont conçus spécifiquement pour entraîner et héberger les modèles d’IA générative. Ces derniers nécessitent une énorme puissance de calcul, et donc des puces informatiques de pointe et beaucoup d’énergie.
Meta a pris du retard dans l’IA générative, dominée par OpenAI, depuis le lancement de ChatGPT, et Google. Tous les leaders du secteur ont en ligne de mire une IA dite « générale », ou une « superintelligence », aux capacités cognitives qui seraient supérieures à celles des humains, capable de faire des découvertes scientifiques et d’inventer elle-même des technologies.
« Le premier [réseau informatique], que nous appelons Prometheus, sera mis en service en 2026. Nous construisons aussi Hyperion, qui pourra atteindre une capacité de 5 gigawatts au fil des années », a déclaré Mark Zuckerberg. Une puissance de 5 gigawatts représente l’équivalent de la consommation annuelle en électricité de 1 à 4 millions de foyers américains.
« L’équipe la plus dense en talents »
Mi-juin, le géant des réseaux sociaux a déboursé plus de 14 milliards de dollars pour acquérir 49 % du capital de Scale AI, spécialisé dans la mise en état de données utilisées pour développer les modèles d’IA.
Selon le patron d’OpenAI, Sam Altman, Meta a par ailleurs offert une prime individuelle à la signature de plus de 100 millions de dollars à « beaucoup » d’employés de son entreprise et environ le même montant annuel en salaire.
Mark Zuckerberg a ensuite confirmé dans un mémo interne que pas moins de sept d’entre eux avaient changé d’entreprise, tout comme le directeur général de Scale AI, Alexandr Wang, et plusieurs éléments des rivaux Anthropic et Google.
Le milliardaire a répété lundi qu’il comptait constituer « l’équipe la plus élitiste et la plus dense en talents de toute l’industrie », et qu’elle disposerait « d’un niveau de puissance de calcul sans équivalent dans le secteur ». « Nous disposons du capital issu de nos activités pour le faire », a-t-il assuré.
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Le dernier grand modèle d’IA de Meta, Llama 4, lancé début avril, a déçu. Il arrive derrière tous les poids lourds, américains, chinois et français, dans le classement établi par la plateforme d’évaluation indépendante LMArena sur l’écriture de code, et même derrière son prédécesseur Llama 3 pour l’interface texte.