Frédéric Péchier et son avocat, Randall Schwerdorffer, à Besançon, le 24 septembre 2025.

Si impassible jusqu’alors, et si critiqué pour cette attitude, Frédéric Péchier pleure. Accusé de 30 empoisonnements de patients, l’anesthésiste a pour la première fois laissé son armure se fendiller, ce vendredi 5 décembre, au moment d’évoquer à la barre le calvaire imposé à ses enfants. Assis au premier rang, ses deux filles et son fils sont eux aussi cueillis par l’émotion. « Ma vie a été dépiautée, c’est dur… Et je sais que je leur ai fait mal, sanglote le docteur Péchier, interrogé une ultime fois avant le début des plaidoiries lundi, mais je leur avais dit que j’irai au bout de ce procès, et j’irai au bout. »

Pour fonder leur intime conviction, les jurés ont examiné depuis trois mois 30 « cold cases » médicaux, assimilés par le ministère public à 12 assassinats et 18 tentatives d’assassinat. Et cette semaine, les débats se focalisaient sur la personnalité de Frédéric Péchier, 53 ans, présenté comme « le dénominateur commun » de cette sidérante liste de crimes, fomentés entre 2008 et 2017 dans les blocs opératoires de deux cliniques de Besançon…

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