Martine Vassal, à Marseille, le 5 mai 2025.

La présidente (divers droite) du département des Bouches-du-Rhône et de la Métropole Aix-Marseille-Provence, Martine Vassal, fait l’objet d’une enquête préliminaire notamment pour détournement de fonds et trafic d’influence, ce qu’elle conteste, a appris mercredi 27 août l’Agence France-Presse (AFP) auprès du parquet de Marseille.

Le parquet a précisé avoir ouvert deux enquêtes préliminaires distinctes, l’une contre Mme Vassal pour détournement de fonds publics, trafic d’influence et corruption, à la suite du signalement d’un haut fonctionnaire, Erwan Davoux, au titre de l’article 40 du code de procédure pénale, confirmant une information du site Marsactu.

La seconde enquête, visant M. Davoux, fait suite à des accusations de « chantage et d’incitation à la haine » portées par Mme Vassal contre l’ancien directeur des relations internationales du département des Bouches-du-Rhône, dont le contrat n’a pas été renouvelé. Martine Vassal a dénoncé sur le réseau X des « infractions imaginaires », précisant avoir refusé de « verser près de 300 000 euros » d’indemnités à M. Davoux.

L’ancien chargé de mission à l’Elysée, passé par la direction générale de la sécurité extérieure et la région Ile-de-France, accuse la patronne de la métropole de voyages officiels « dispendieux » à Rome, New York et en Arménie en 2022 et 2024, ainsi que des subventions « clientélistes » accordées à des associations des communautés juive et arménienne de Marseille ; des accusations révélées dans une enquête du Nouvel Obs.

Relation entre Martine Vassal et son directeur de cabinet

M. Davoux dénonce également la relation entre Martine Vassal et son directeur de cabinet, Marc Jolibois, au motif que « la loi pour la confiance dans la vie politique interdit de compter parmi les membres de son cabinet son mari, son concubin ou partenaire », a-t-il expliqué à l’AFP. « Aucune disposition légale n’a eu à souffrir de cette nomination, la présidente n’étant ni mariée, ni pacsée, ni concubine de quelque membre de son cabinet », a assuré de son côté à l’AFP l’avocat Pierre Bruno, qui défend les intérêts du département.

L’avocat explique que le haut fonctionnaire était « chargé de l’organisation des voyages qu’il dénonce aujourd’hui ». « Il est en conflit avec le département », pour lequel son contrat a pris fin le 31 janvier après trois années de collaboration où il ne « s’entendait pas avec les élus et son service », selon M. Bruno.

Martine Vassal, pressentie pour défendre les couleurs de la droite et tenter de ravir la mairie de Marseille à la gauche en 2026, a dénoncé une manœuvre politique. « La politique pour nuire à une potentielle candidate à la mairie de Marseille n’autorise pas tout », a-t-elle écrit sur X.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés A Marseille, le dilemme de Martine Vassal à l’approche des élections municipales de 2026

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu
Share.
Exit mobile version