Marine Tondelier avec la présidente du groupe écologiste à l’Assemblée Cyrielle Chatelain et l’eurodéputé David Cormand, à Paris, le 3 octobre 2025.

Chez Marine Tondelier, tout est vert. A l’entrée de son bureau – tout de vert meublé – installé dans ses nouveaux locaux au bout d’une impasse du 11arrondissement de Paris, la secrétaire nationale des Ecologistes a installé un portant sur roulettes. Tous ses blazers malachite y sont accrochés, dont l’un offert par l’ONG de défense des droits des animaux PETA, garanti 100 % viscose – un plastique d’origine végétale. Un peu trop criard à son goût.

Ce bout de tissu coloré est devenu sa carte d’identité politico-médiatique, et elle adore en parler. Une veste ou plutôt « une valeur refuge » de la gauche qui se bat pour l’union et l’organisation de primaire, dont elle serait l’incarnation depuis la naissance du Nouveau Front populaire en 2024. « Ma tenue était devenue un objet transitionnel, comme disent les psychanalystes. L’équivalent d’un doudou pour adulte de gauche angoissé par les législatives en cours », explique-t-elle avant de s’interroger : « Est-ce que je suis écoutée à cause de ce que je dis ou à cause de ce que je porte ? »

Ce costume, elle lui a même consacré tout un chapitre dans Demain, si tout va bien (Albin Michel, 240 pages, 16,90 euros), un livre politique paru le 1er octobre, qu’elle juge « pas comme les autres ». Imprimé à 18 000 exemplaires, dit-elle, son ouvrage, qui s’est vendu à 963 exemplaires en vingt jours, n’est pas « un programme », promet-elle. « Les gens sont déjà sympas de prendre le tract qu’on leur tend sur les marchés, alors on ne va pas non plus leur vendre. Qui va acheter un programme à 20 euros ? Je voulais faire un livre feel-good, qui donne de l’énergie, contre la résignation générale ».

Il vous reste 80.89% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
Exit mobile version