La députée du Pas-de-Calais, Marine Le Pen, à la sortie de sa rencontre avec le premier ministre, Sébastien Lecornu, à Paris, le 3 octobre 2025.

Jordan Bardella rêverait toujours de rejoindre Matignon. Le président du Rassemblement national (RN) a pourtant laissé Marine Le Pen rencontrer seule Sébastien Lecornu, vendredi 3 octobre, lors du dernier tour de table politique du premier ministre avant l’annonce de son gouvernement puis sa déclaration de politique générale. « Question d’agenda », justifie son attaché de presse. C’est donc sans le chef du parti d’extrême droite que Marine Le Pen a acté auprès des journalistes le changement de stratégie du RN à l’égard de son adversaire.

A rebours de ses élus et proches qui réfutaient depuis la rentrée toute volonté d’« accélérer le calendrier » d’une probable censure, la députée du Pas-de-Calais menace désormais – après une énième évolution stratégique – de régler le sort du Sébastien Lecornu dès son discours devant l’Assemblée nationale, attendu le 7 octobre. « Ce discours […] devra être beaucoup plus clair que ce que j’ai pu entendre ce matin [vendredi 3 octobre] pour convaincre le RN de participer, à tout le moins, aux travaux du budget », a mis en garde Marine Le Pen à la sortie de Matignon, conditionnant le sursis accordé au premier ministre à une « rupture avec le macronisme ». Une contrainte qui vaut sentence contre l’un des plus fidèles lieutenants d’Emmanuel Macron.

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