
« Je n’écrirai jamais mes Mémoires. » Prononcée par Marcello Mastroianni en 1983, la phrase a été malicieusement placée en tête de l’introduction. Affirmation de grand « pudique » – un des adjectifs dont il use le plus fréquemment à son propos – que les quelque 200 pages qui suivent s’échinent pourtant à défaire méthodiquement.
N’était le nom de l’auteur, Marco Caramelli, inscrit sur la couverture, on pourrait croire que Je ne suis pas un latin lover, récit « ovniesque » qui paraît chez Balland, fait office de Mémoires de Marcello Mastroianni, publiés depuis l’au-delà. On y retrouve les habituelles qualités et défauts de ce genre littéraire : le sentiment d’entendre la voix d’une personnalité, les anecdotes réjouissantes, la promenade dans une époque révolue, l’absence de toute révélation fracassante, le découpage trop sage par thèmes (jeunesse, amours, métier, etc.)…
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