
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées mardi 2 septembre à Erevan, en Arménie, pour commémorer la création, en 1991, de la république autoproclamée du Haut-Karabakh. Un anniversaire au goût amer pour les soutiens et les anciens habitants de cette entité séparatiste, dissoute après que les troupes azerbaïdjanaises ont repris le contrôle total du territoire lors d’une offensive éclair, en septembre 2023. « C’est une date symbolique et une façon de dire “On est toujours là”, mais les gens sont réalistes et savent que cela ne va rien changer », explique l’analyste et historienne Tatevik Hayrapetyan.
Soucieux de signer au plus vite l’accord de paix annoncé en mars avec l’Azerbaïdjan, le premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a été clair dans son discours à la nation le 19 août : « Vous comprenez comme moi que si l’on ne referme pas le dossier du Haut-Karabakh la paix est impossible. » Faire valoir le droit au retour des quelque 120 000 Arméniens qui y vivaient, chassés par les soldats azerbaïdjanais, est un « facteur dangereux qui compromet la paix établie entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan », a-t-il insisté.
Il vous reste 84.82% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.