
D’un pas lent, Mahmoud Abbas a atteint, main dans la main avec Emmanuel Macron, le perron de l’Elysée, comme soutenu par le président français dans ses derniers efforts pour la paix et l’affirmation d’un Etat palestinien. Mardi 11 novembre, le vieil homme de 90 ans, reçu à Paris pour la première fois depuis la reconnaissance de la Palestine par la France, a salué, usé mais ému, la « position courageuse » de son homologue français. Le 22 septembre, lors de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York, ce dernier avait bravé la colère d’Israël et des Etats-Unis pour enclencher un vaste mouvement en faveur de la souveraineté palestinienne aux côtés d’une dizaine de pays, dont le Royaume-Uni et le Canada.
Cette reconnaissance n’est encore que symbolique. Paris n’ouvrira une ambassade en Palestine que lorsque les quatre dépouilles mortelles des otages israéliens encore aux mains du Hamas seront rendues à leurs familles. Mais ce geste marque un « tournant historique », veut croire M. Abbas. « Le chemin de la liberté est plus proche que par le passé », déclare-t-il en s’adressant au « grand peuple palestinien », rêvant à la mise en place de « deux Etats [israélien et palestinien] vivant côte à côte, en paix et en sécurité ».
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