Un aimant industriel dans de l’oxyde de néodyme, un métal rare, dans les usines Tradium GmbH à Francfort, en Allemagne, le 5 novembre 2012. Le néodyme est utilisé pour la fabrication d’aimants puissants.

« Notre projet a démarré pour éviter que l’on se retrouve le bec dans l’eau, comme on le voit aujourd’hui », explique Erick Petit. En octobre 2020, ce spécialiste de l’acier, ancien ingénieur d’ArcelorMittal, crée avec Sophie Rivoirard, chercheuse au CNRS de Grenoble, MagREESource, une start-up pour produire des aimants industriels à partir d’aimants recyclés. Ces petites pièces sont présentes dans les moteurs de voitures électriques, derrière les pales d’éoliennes, dans les avions de combat, les drones, etc. « Les aimants ne représentent que 0,02 % de la valeur d’une voiture électrique, mais sans aimants, pas de voiture », rappelle Erick Petit.

Or pour fabriquer un aimant industriel, il faut des terres rares, provenant à 95 % de Chine. Depuis avril, conséquences de la guerre commerciale sino-américaine, Pékin a mis en place des licences d’exportations sur ces produits qui lui donnent la possibilité de contrôler la production du reste du monde et d’obtenir des informations techniques poussées sur leur usage. « On touche au secret professionnel », note l’entrepreneur.

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