
L’Union africaine (UA) a suspendu Madagascar de ses instances « avec effet immédiat », mercredi 15 octobre, au lendemain de la prise du pouvoir par des militaires et du renversement du président contesté, Andry Rajoelina, a annoncé à l’Agence France-Presse Mahamoud Ali Youssouf, président de la Commission de l’organisation.
L’île de l’océan Indien était en proie depuis le 25 septembre à un mouvement de contestation, auquel s’est ralliée une unité militaire. Des soldats emmenés par le colonel Michael Randrianirina ont annoncé mardi « prendre le pouvoir », après l’adoption à l’Assemblée nationale d’une motion de destitution du chef de l’Etat, qui aurait quitté le pays et s’est dit « en lieu sûr ».
La Haute Cour constitutionnelle malgache, ayant constaté la « vacance » du poste de président, a « invité » dans un communiqué diffusé mardi « l’autorité militaire compétente incarnée par le colonel Randrianirina Michael à exercer les fonctions de chef de l’Etat ». Les militaires ont, en outre, annoncé la suspension de la Constitution.
Contesté dans la rue et retranché dans un lieu inconnu, Andry Rajoelina, qui a , a dénoncé une « tentative de coup d’Etat » des militaires. « Le président demeure pleinement en fonction », a-t-il assuré.
Evacué par un avion militaire français, dimanche, d’après Radio France internationale (RFI), Andry Rajoelina avait été désigné président de transition par les militaires, après un soulèvement populaire en 2009.
Plusieurs pays, comme le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, ont également été mis à l’écart des instances l’Union africaine à la suite de coups d’Etat militaires. Les sanctions imposées au Gabon, suspendu après le renversement du président Ali Bongo, ont été levées en avril.