A Gaza, la famine tue chaque jour davantage et les vivants ressemblent à des morts, rapporte l’ONU

« Les habitants de Gaza ne sont ni morts ni vivants, ce sont des cadavres ambulants », rapportait mercredi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), relayant les propos d’un collègue sur place.

Le rythme des décès liés à la malnutrition s’accélère. Une quinzaine de Palestiniens, dont quatre enfants, seraient morts de faim au cours des dernières vingt-quatre heures, annonce l’Organisation des Nations unies (ONU) dans une publication.

Les enfants arrivent dans les cliniques de l’UNRWA « émaciés, faibles et risquant fortement de mourir s’ils ne reçoivent pas immédiatement les soins nécessaires, ajoute M. Lazzarini. Les parents ont trop faim pour s’occuper de leurs enfants. Ceux qui arrivent dans nos cliniques n’ont ni l’énergie, ni la nourriture suffisante, ni les moyens de suivre les conseils médicaux ».

A l’horreur s’ajoute le cynisme, évoque la publication de l’ONU, qui affirme qu’au-delà des frontières de Gaza l’aide humanitaire est bien présente, mais qu’elle reste bloquée par Israël, un pays où, du reste, la nourriture est abondante. « Des gens meurent de faim, tandis qu’à quelques kilomètres de là, les supermarchés regorgent de nourriture », s’indigne l’UNRWA sur le réseau social X.

L’agence affirme disposer de l’équivalent de 6 000 camions remplis de vivres et de médicaments stationnés en Jordanie et en Egypte. « Nous attendons simplement l’autorisation. Levez le siège et laissez l’aide humanitaire entrer à grande échelle », implore M. Lazzarini.

Share.
Exit mobile version