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Histoires Web mardi, janvier 7
Bulletin

Ici, un homme est immortalisé en train de manger une plante en pot. Là, une femme apparaît en sous-vêtements dans sa chambre, agrafant son soutien-gorge. Un troisième est déguisé en œuf de Pâques. Une autre encore est allongée sur son lit, on ne voit que ses bas de contention ; la photo est accompagnée d’un message : « Elle vous attend ma cousine elle est prête. » Les images défilent, agrémentées d’émojis rieurs et de commentaires, dans une conversation Facebook entre employés d’un Ehpad de l’Aveyron.

Leur unité, consacrée aux malades d’Alzheimer, fait l’objet d’une enquête, lancée durant l’été 2020, après la découverte de ces échanges par la directrice de l’Ehpad privé associatif en question, le village de La Rossignole à Onet-le-Château (Aveyron). Au cours des investigations, d’autres « dysfonctionnements » et « maltraitances » ont été signalés aux enquêteurs, comme des contentions réalisées avec des draps, ou des portions de repas récupérées par des membres du personnel. Quatre aides-soignants ont été licenciés par l’Ehpad et mis en examen.

Plus de quatre ans ont passé, et l’information judiciaire ouverte pour « violences aggravées, non-assistance à personne en péril, délaissement d’une personne incapable de se protéger, non-dénonciation de mauvais traitement, atteinte à l’intimité de la vie privée, vol » n’est pas terminée. Au point que les faire-part de décès des victimes, âgées et malades, ne cessent de venir gonfler le dossier. Andrée (1921-2021), Agnès (1945-2021), Josette (1932-2021), Alain (1948-2022), Amelia (1931-2022), Marie-Josée (1950-2023), Manuela (1927-2023), Jeannine (1933-2024)…

« Un parcours du combattant »

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