Antoine de Caunes nous reçoit dans son bureau du 1ᵉʳ arrondissement de Paris, une caverne d’Ali Baba remplie de livres, de disques et de figurines de bande dessinée. A 71 ans, il est l’objet d’un documentaire en cours de tournage et vient de publier une bande dessinée sur son père avec le dessinateur Xavier Coste (Il déserte – Georges ou la vie sauvage, Dargaud, 208 pages, 30 euros). En septembre, il sera curateur d’une exposition au Bon Marché, à Paris, sur le rock. Prolifique, il s’est également lancé dans l’écriture d’un nouveau dictionnaire amoureux consacré à l’« anglitude » et développe un projet de long-métrage.
Je ne serais pas arrivé là si…
… Si je n’avais pas accompagné la fille du meilleur ami de mon père voir Sylvie Vartan en 1964 et que je ne m’étais pas retrouvé au concert des Beatles dont elle partageait l’affiche. J’ai eu un choc esthétique, j’étais éberlué par leur dynamisme, leur bonne humeur et la qualité de leur musique. En sortant de l’Olympia, je n’étais plus le même.
Etait-ce votre première rencontre avec le rock ?
Quand j’étais enfant, ma mère produisait une émission qui s’appelait « Rendez-vous avec », et elle recevait beaucoup de disques. On écoutait aussi bien Charles Trenet que Brassens, Brel et la musique américaine. Quand Love Me Do, le premier 45-tours des Beatles, est arrivé en 1962, on l’a écouté ensemble et on s’est emballés tous les deux. C’est une passion qui n’a jamais cessé. J’ai eu la chance de vivre une décennie prodigieuse où une grammaire a été inventée dans le rock avec les Who, les Stones et Led Zeppelin.
Avez-vous été tenté de devenir musicien ?
Oui, bien sûr, mais j’étais un mauvais batteur malgré les cours pris adolescent. J’ai rapidement laissé tomber.
Vos parents, Georges de Caunes et Jacqueline Joubert, étaient deux grandes vedettes de la télévision. Quelle perception en aviez-vous ?
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