
Il doit à terme remplacer le coup de tampon manuel sur les passeports des ressortissants extérieurs. L’Union européenne (UE) a annoncé, mercredi 30 juillet, qu’elle commencerait à mettre en place le contrôle automatisé à ses frontières, le 12 octobre.
Ce nouveau système recensera dans un fichier commun les noms, numéros de passeport, empreintes digitales et photos de tous les ressortissants de pays tiers se rendant en Europe pour un court séjour. « Cela nous aidera à savoir qui entre dans l’UE et qui en sort », a déclaré le commissaire chargé des questions migratoires européen, Magnus Brunner.
La mise en place de ce système, en débat depuis près de dix ans, sera toutefois échelonnée dans le temps. « Les Etats membres, les voyageurs et les entreprises auront le temps de s’adapter au nouveau système », a affirmé la Commission.
Vingt-neuf pays participeront à ce contrôle automatisé : tous les pays de l’UE, mis à part Chypre et l’Irlande, mais aussi l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.
Le système « entrée/sortie » suscite toutefois la réticence de certaines compagnies de transport qui craignent qu’il n’allonge les files d’attente dans les aéroports ou les gares.
Le maire de Londres, Sadiq Khan, s’était aussi inquiété que ce système ne provoque le « chaos » dans sa ville, en particulier à la gare de Saint-Pancras, d’où partent et arrivent les trains Eurostar. Les autorités britanniques ont d’ores et déjà averti leurs ressortissants que « quelques minutes » d’attentes supplémentaires seront nécessaires pour que « chaque passager » franchisse les frontières.
L’exécutif européen assure que des campagnes d’information permettront de fluidifier le lancement de ce système. Et insiste sur le fait qu’il permettra de « prévenir la migration irrégulière et [de] protéger la sécurité des citoyens européens ».