
Loïs Boisson devait disputer trois tournois pour préparer l’US Open (du 24 août au 7 septembre) et trouver ses sensations sur dur, avant de découvrir les courts de Flushing Meadows. Mais une blessure à l’adducteur gauche en a décidé autrement et voilà la tenniswoman française de retour à la compétition une semaine seulement avant l’échéance new-yorkaise. La Dijonnaise de 22 ans affronte la Suissesse Jil Teichmann (83e mondiale), lundi 18 août, au premier tour du WTA 250 (le quatrième échelon, après les tournois du Grand Chelem, les Masters 1000 et les WTA 500) de Cleveland, dans l’Ohio.
Révélation du dernier Roland-Garros – elle a atteint la demi-finale, pour son premier tournoi du Grand Chelem, en éliminant deux membres du top 10 mondial, alors qu’elle était classée 361e – et lauréate du WTA 250 de Hambourg (Allemagne), le 20 juillet, Loïs Boisson est une spécialiste de la terre battue. Pour preuve, elle a remporté 110 de ses 143 victoires en professionnel et l’intégralité de ses titres sur cette surface.
Si la joueuse n’avait jamais goûté au gazon avant le 24 juin et les qualifications de Wimbledon – battue au premier tour par la Canadienne Carson Branstine –, elle a, en revanche, déjà quelques repères sur dur. Cependant, son bilan reste modeste : 33 victoires pour 38 défaites, soit un taux de réussite d’environ 47 %. Ses meilleurs résultats ont été un quart de finale au WTA 125 de Limoges en 2023 et deux autres sur le circuit ITF, en division inférieure, à Grenoble puis Mâcon, au début de 2024. Trois tournois disputés en intérieur.
Retrouver le rythme de la compétition
Propulsée dans le top 50 mondial après son épopée porte d’Auteuil et son succès outre-Rhin, l’actuelle numéro 1 française (47ᵉ à la WTA) doit désormais répondre aux attentes du public. En outre, confirmer sur dur constitue un défi. Surface plus rapide, conditions différentes : Loïs Boisson sait qu’elle aura « besoin de temps » pour adapter son jeu à la surface, comme elle l’expliquait au quotidien L’Equipe, à la fin de juillet.
Forfait pour les WTA 1000 de Montréal (du 27 juillet au 7 août) et de Cincinnati (du 7 au 18 août), Loïs Boisson a manqué deux occasions de se jauger en conditions réelles. Néanmoins, Cleveland lui offrira un premier aperçu de sa capacité à adapter ses automatismes acquis sur terre battue au béton américain. En cas de victoire face à Jil Teichmann lundi, la Française affrontera une joueuse issue des qualifications ou la Japonaise Moyuka Uchijima (89e) au prochain tour, avant un potentiel duel face à la Russe Ludmila Samsonova, tête de série numéro un du tournoi et 18e mondiale, en quarts.
Au-delà du résultat, l’objectif sera de retrouver le rythme de la compétition avant ses grands débuts dans l’atmosphère bruyante et dense de Flushing Meadows. La Française a prévenu sur le réseau social Instagram : elle veut être « à 100 % en vue de l’US Open ».