
Loïs Boisson devra attendre avant de pouvoir enchaîner à nouveau les victoires. Demi-finaliste surprise à Roland-Garros, en juin, et vainqueure à Hambourg en juillet, la Française a dû s’arrêter au troisième tour du tournoi WTA 1000 – la catégorie la plus prestigieuse après les tournois du Grand Chelem – de Pékin, vaincue par l’Américaine Emma Navarro (17e mondiale) et surtout trahie par son physique. Touchée à la cuisse gauche, la Dijonnaise a été contrainte de rendre les armes alors que son adversaire menait confortablement (6-2, 1-0), lundi 29 septembre.
Pour sa première participation au tournoi chinois, Loïs Boisson semblait pourtant compétitive. La Française s’était débarrassée de la Hongroise Dalma Galfi au premier tour et, surtout, de la Russe Liudmila Samsonova, tête de série numéro 19, au deuxième tour. Mais lundi, pour son match contre Navarro, la 41e mondiale est entrée sur le court avec un énorme bandage lui enserrant la cuisse gauche.
Débordée peu à peu par son adversaire, Loïs Boisson a fini par faire appel au kiné à 5-2 dans le premier set, au changement de côté. Un temps mort médical mis à profil pour renforcer son bandage et la masser. Mais l’opération n’a pas porté ses fruits. Incapable de défendre ses chances, la Dijonnaise a abandonné deux jeux plus tard et a quitté le terrain en retenant ses larmes, le visage entre les mains. « Feel better Loïs [« remets-toi Loïs »] », a écrit Navarro sur la caméra en sortant à son tour du court, quelques instants plus tard.
Cette défaite empêche la joueuse de 22 ans de continuer son ascension, elle qui occupe cette semaine le meilleur classement de sa jeune carrière. Embêtée par plusieurs soucis physiques depuis son parcours à Roland-Garros, Loïs Boisson manque aussi un rendez-vous de gala puisque la Polonaise Iga Swiatek l’attendait au tour suivant en cas de victoire. La 2e mondiale a, elle aussi, bénéficié d’un abandon, celui de la Colombienne Camila Osorio, alors qu’elle venait de remporter la première manche 6-0.