
Quelques jours seulement après avoir remporté le premier titre de sa carrière sur le circuit principal à Hambourg, Loïs Boisson a annoncé, mardi 22 juillet, son forfait pour le tournoi WTA 1000 de Montréal, prévu du 27 juillet au 7 août. La numéro un française, désormais 44e mondiale, souffre d’une blessure à l’adducteur gauche contractée lors de son parcours victorieux en Allemagne.
« J’ai fait une échographie [mardi] matin suite à une douleur à mon adducteur gauche survenue durant le tournoi de Hambourg, et il apparaît que j’ai besoin d’un peu plus de temps pour me reposer et me soigner de la meilleure des manières », a-t-elle expliqué sur Instagram. Une décision prise avec regret : « Ce n’était pas une décision facile, mais rester en bonne santé est pour moi la priorité. »
Cette alerte physique est un petit coup d’arrêt au cœur d’un été marqué par l’irruption spectaculaire de la Dijonnaise sur la scène tennistique internationale. Encore classée 361e mondiale au mois de mai, Loïs Boisson s’est révélée au grand public lors de Roland-Garros, en atteignant les demi-finales après avoir successivement éliminé deux membres du top 10, Jessica Pegula (3e) et Mirra Andreeva (7e). Battue en deux sets par l’Américaine Coco Gauff, numéro deux mondiale et future lauréate du tournoi, la Française avait conquis le public par son calme et sa solidité mentale.
Une ascension fulgurante
Sur terre battue, sa surface de prédilection, Boisson a ensuite confirmé en remportant à Hambourg le premier WTA 250 de sa carrière, devenant la première Française titrée sur le circuit principal depuis novembre 2022. En finale, elle a dominé la Hongroise Anna Bondar (77e) en deux manches (7-5, 6-3), malgré un début de match compliqué et un bandage apparent à la cuisse gauche.
Entre Roland-Garros et Hambourg, la joueuse de 22 ans avait connu une transition délicate vers le gazon, battue dès le premier tour des qualifications de Wimbledon par la Canadienne Carson Branstine (197e mondiale). Elle avait ensuite échoué sur terre battue au deuxième tour du WTA 125 de Bastad, en Suède, face à la 128e mondiale, Darja Semenistaja.
Ce forfait à Montréal ravive le souvenir de la grave blessure subie par la Française en mai 2024. A quelques jours de ce qui devait être sa première participation au tableau principal de Roland-Garros, elle avait été victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche lors du Trophée Clarins. Une blessure qui l’avait contrainte à une longue période de rééducation. Grâce à son sérieux et à un suivi rigoureux, elle était parvenue à revenir au plus haut niveau, obtenant une nouvelle invitation des organisateurs pour l’édition 2025 du tournoi parisien.
Son agent, contacté par l’Agence Frande-Presse, Jonathan Dasnières de Veigy, se veut rassurant : « Ce forfait ne remet pas en cause sa participation au reste de la tournée américaine. » Loïs Boisson prévoit toujours de prendre part au WTA 1000 de Cincinnati (du 7 au 18 août), avant de disputer, pour la première fois, le tableau principal de l’US Open (du 24 août au 7 septembre), grâce à son nouveau classement.
Depuis sa demi-finale à Roland-Garros, la jeune Française ne cesse de gravir les échelons. Son succès à Hambourg lui a permis d’intégrer pour la première fois le top 50 mondial. Un changement de dimension qu’elle aborde avec prudence et détermination. « Ce n’était qu’un début », confiait-elle récemment en conférence de presse après sa victoire à Hambourg.