A Montpellier, le 17 août 2015.

C’est un paradoxe fortement préjudiciable à la fluidité du marché locatif. La crainte des impayés de loyer est devenue un frein majeur à la mise en location d’un bien et barre l’accès au logement pour les étudiants dépourvus d’une solide caution parentale ou les actifs de la classe moyenne. Cependant, la garantie Visale, caution locative publique, accordée gratuitement, ne rencontre pas le succès attendu.

Ce dispositif, créé en février 2016 par Action Logement, organisme paritaire (l’ancien 1 % logement) destiné aux salariés, garantit le paiement du loyer et des charges locatives si le locataire fait défaut. La couverture comprend trente-six mois de loyers maximum (dans le parc privé) et les frais de remise en état, en cas de dégradations – couverts jusqu’à deux mois de loyer. Elle prend également en charge les démarches de recouvrement, du traitement amiable à l’expulsion.

« Pensée pour rassurer les particuliers sur le profil des candidats à la location, la garantie Visale est toujours confrontée au refus de certains bailleurs », déplore la Cour des comptes dans un rapport consacré au soutien public au logement des étudiants, publié le 3 juillet. Les agences immobilières et autres bailleurs privés professionnels, qui gèrent quelque 35 % du parc locatif privé, ne représentent en effet que 18 % des contrats Visale.

Il vous reste 71.12% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
Exit mobile version