Une boutique SFR, à Paris, le 16 juin 2025.

Le partage de SFR entre Bouygues, Orange et Free, rendu possible par l’offre de rachat à 17 milliards d’euros, divulguée mardi 14 octobre par les trois opérateurs, va-t-il mettre fin à la dynamique de baisse des prix dans les télécoms, entamée en 2012 ? Depuis cette date et l’arrivée de Free (dont le patron, Xavier Niel, est actionnaire à titre individuel du Groupe Le Monde), les tarifs des abonnements n’ont cessé de diminuer.

« Pour une même offre, les prix sur le mobile ont chuté de 90 % en France », relève Stéphane Beyazian, analyste chez Oddo BHF. Pour l’Internet fixe, le repli est de 30 % sur la période. Récemment encore, les opérateurs bataillaient pour gagner des parts de marché. Entre janvier 2024 et octobre 2025, le prix moyen d’un forfait avec au moins 20 gigaoctets de données a dégringolé de 17,30 euros à 12,76 euros, d’après le baromètre du courtier Ariase. Chez Red, la marque à bas coût de SFR, un tel forfait est même vendu à partir de 7,41 euros.

Un retour à trois opérateurs, synonyme d’une moindre concurrence, est donc surveillé de près. Marc Ferracci, le ministre de l’industrie des gouvernements Barnier et Bayrou, se disait, au début de l’été, attentif à la « protection des consommateurs », dans un échange diffusé le 7 juillet sur BFM Business, alors que les rumeurs d’un possible rachat animaient déjà le microcosme des télécoms.

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